Joyeuses Saisons laisse place au débat avec VERBATIM DES SAISONS, rédigé par les abonnés contributeurs. Dans ce premier opus, VERBATIM D'AUTOMNE, on évoque l'élection américaine, l'Intelligence artificielle, Venise et Vienne, un retour sur les Jeux Olympiques, et le souvenir du 7 octobre / Illustration d'ouverture : photo personnelle
VERBATIM D’AUTOMNE
AND THE WINNER IS…
VOUS AVEZ DIT INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?
LA FÊTE EST FINIE À PARIS, À VENISE, À VIENNE…
EN FINIR AUSSI AVEC LES JEUX OLYMPIQUES
LE SANG SÈCHE VITE EN ENTRANT DANS L’HISTOIRE
Joyeuses Saisons accueille avec attention les commentaires de ses abonnés. Certains lecteurs sont d’ores et déjà des contributeurs réguliers. D’autres les rejoignent. Joyeuses Saisons veut donner une place particulière au débat entre jeunes vieux, vieux rebelles, futurs vieux. Le partage des regards, des étonnements, des centres d’intérêt, ouvre l’horizon de nos curiosités. Le cercle de ceux qui s’expriment est appelé à s’élargir, les opinions à se croiser, se rejoindre ou même se heurter, pourquoi pas, la courtoisie des formulations permettant l’expression des différences.
Ainsi, le n°14 - La fête est finie - et le n°15 - Que sont mes amis devenus ? - ont-ils suscité des réactions nourries. Place à des rédactrices et rédacteurs qui tolèrent le monde comme il est, et le décrivent comme ils sont !
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On ne le saura que dans quelques jours… Malgré le vote anticipé largement adopté par les électeurs, on reste dans l’incertitude : qui de Kamala ou de Donald sera le/la futur/e président/e ? En 2024, comme lors des précédentes élections, la victoire se jouera dans les 7 Swing States. Rappelons-le : chaque Etat permet de remporter un certain nombre de voix sur les 538 grands électeurs qui votent pour élire le nouveau président. La caractéristique des "Swing States" (Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie, Géorgie, Nevada, Arizona et Caroline du Nord) est que leurs votes peuvent varier selon les scrutins, alors que les autres Etats restent majoritairement acquis à leur “parti de choix”. Ainsi, peu de temps avant le 5 novembre, le duel est terriblement serré. Et le cri du coeur ‘Donald, dont’eat my cat!’ du n°15 a inspiré Isabelle de New-York qui partage avec nous sa vision de la campagne.
'“Les pronostics de la majorité des commentateurs spécialisés sont, pour l’instant, ‘dead heat’ (c’est à dire qu’ils sont si proches dans les estimations du nombre de votes dans les sondages que ce nombre tombe dans la marge d’erreur) entre Harris et Trump, dans les états clés qui de par leur nombre de voix dans le ‘collège électoral’ feront pencher les résultats en faveur de l’un des deux candidats. Tous les yeux sont fixés sur la Pennsylvanie (19 grands électeurs, 5ème état le plus peuplé du pays) dont le vote est considéré comme décisif. Harris a regagné le terrain perdu par Biden, mais Trump ? ‘Too close to call’. Lui a surtout besoin de gagner la Caroline du Nord, (16 grands électeurs) et il est proche du succès, mais le scandale impliquant le gouverneur Mark Robinson (le trop fameux ‘Black Nazi’) qui a ébranlé le soutien républicain traditionnel de cet état n’est pas encore oublié.”
Bref rappel : Le 19 septembre, CNN publiait les messages sexuellement explicites sur un site pornographique de Mark Robinson, lieutenant-gouverneur de la Caroline du Nord et candidat au poste de gouverneur (certes, c’était entre 2008 et 2012, avant sa carrière politique, mais tout de même…). Il aurait dit par ailleurs souhaiter un retour de l’esclavage. Bien sûr, Robinson a nié et soutenu être « victime d'un lynchage par la haute technologie » et il n’a pas l’intention de se retirer de la course, malgré les démissions dans son équipe. Aujourd’hui, depuis le meeting du 21 septembre de Donald Trump dans cet état, son nom n’est plus prononcé ; pour les Républicains, c’est comme s’il n’avait jamais existé. Sauf que le poison a laissé des traces.
Isabelle poursuit : “Le Michigan (15 grands électeurs) est un état problématique pour Harris, car une partie de sa population, normalement plutôt démocrate, est d’origine Arabo-Américaine (et pro-palestinienne) et a refusé de s’engager pour l’un ou l’autre des candidats, à cause du ‘soutien inconditionnel d’Israël’ apporté par Joe Biden, soutien qu’on sait partagé par Donald Trump, malgré des modalités différentes. Les positions légèrement plus fermes de Kamala Harris au sujet d'Israël feront-elles pencher la balance en faveur du camp démocrate et pousseront-elles les indécis à aller voter ? En outre, les élections prochaines ne se jouant pas seulement au niveau présidentiel, mais aussi à celui du Sénat et de la Chambre des députés, les démocrates pourraient perdre ET le Sénat ET la Chambre des députés. Si Trump est élu, cela créerait ‘the perfect trifecta’ où les républicains contrôlent les trois branches du gouvernement, étant donné qu’ils ont réussi à mettre en place une Cour suprême que je qualifierais de fortement biaisée vers la droite. Il faudra s’attendre dans ce cas à beaucoup d’inconnues. Heureusement il n’est pas impossible que les démocrates regagnent le contrôle de la Chambre que les Républicains ne contrôlent que par 4 ou 5 sièges.
Bref, la situation est difficile pour les démocrates et tenir la Chambre leur permettrait d’exercer, s’il était élu, un frein sur le programme de Trump ou plutôt celui de son entourage, en particulier, des tenants du fameux ‘Project 2025’. Ce programme, élaboré depuis de nombreuses années et publié par l’ultra conservateur Think Tank ‘Heritage Foundation’, compte plus de 700 pages ; et il est prêt à être mis en place. Quelques uns de ses aspects ont provoqué un tel tollé que Trump a essayé de s’en distancer sans trop de succès car son Vice Président potentiel, Vance, y a largement participé. Je vous laisse juge : suppression du ministère de l’Education (et de quelques autres), éviction des fonctionnaires qui ne jurent pas fidélité à la nouvelle équipe (donc une politisation des fonctionnaires qui pour la plupart ne changent pas d’une administration à l’autre), élimination d’agences comme EPA (‘U.S. Environmental Protection Agency’) , réduction des impôts (ce qui favoriserait les 1% les plus riches) et retour à ’Trickle Down Economics’ (c’est-à-dire, à peu près, économie du ruissellement ou économie des retombées) mis en place par Reagan et tous les Républicains qui ont suivi, un modèle qui s’est avéré inefficace. Il a favorisé une grande partie du transfert de la richesse vers les classes les plus aisées, la poursuite en justice des adversaires politiques ou de la presse, l’abandon de toutes les mesures favorisant la lutte contre le changement climatique, la porte grande ouverte aux énergies fossiles, l’abandon de l’Ukraine, peut-être même de l’OTAN, la quasi suppression de l’Obama Care, la poursuite accélérée de la privatisation de la retraite etc. En d’autres termes : le démantèlement des institutions et des normes démocratiques de la République américaine lentement construites depuis l’Indépendance et son remplacement par une autocratie MAGA (‘Make America Great Again’) et l’oligarchie de l’argent. Effrayant !
Un autre sujet d’inquiétude est ce qui se passera si Trump n’est pas élu. Tout d’abord, les états contrôlés par les Républicains ont mis en place des mesures controversées qui pourraient avoir comme conséquence le retard de la publication des résultats ou de leur certification par le gouverneur de chaque état. De même on craint que le Speaker de la chambre, Mike Johnson, un MAGA Républicain ultra religieux fasse en sorte de refuser de certifier l’élection de Harris. Ensuite les menaces de violence que Trump a ouvertement proférées s’il n’est pas élu font craindre une transition très troublée. Biden et Harris envisagent sans doute les scénarios les pires. Une armée d’avocats, de part et d’autre de l’échiquier politique, préparent ou sont impliqués dans des procès sur les mesures affectant la réglementation des élections dans les états.
Je n’ai pas l’intention d’être spécialement alarmiste ; j’essaie de dresser un tableau réaliste d’une situation politique dangereuse en restant éclectique dans mes sources (podcasts etc) mais j’avoue qu’elles ne comprennent ni FOX News ni le Wall Street Journal.”
Rendez-vous le 5 novembre ! Un grand merci à Isabelle de New-York pour cette analyse … Certes orientée, mais les convictions sont légitimes en démocratie, n’est-ce pas ?
Toujours prête à manier l’encouragement, Monique de Tours salue le numéro ‘La fête est finie’ : “Quelle lettre nourrissante et pince sans rire : que du bonheur !”. Mais cela ne l’empêche pas de s’autoriser quelques critiques :
- “Je n’ai pas su répondre à la question : ’à quel âge, faut-il autoriser l’avenir à se construire sans nous ?’ À l’évidence Joe Biden l’avait dépassé et a eu du mal à se résigner. À l’évidence, j’ai du mal aussi à m’imaginer autrement qu’actrice (et qu’en est-il de vous, on peut vous le demander ?). Pourquoi renoncer à se tricoter de nouveaux souvenirs heureux ? Voilà, c’est écrit : je crois bien que je n’aime pas cette question. D’ailleurs, au sujet de ‘votre’ éléphant - le proverbe indien ‘Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant’. -, sachez qu’apparemment, je l’ai déjà déplacé. Dois-je encore le changer de place ?”
Et Monique poursuit, au sujet de l’IA, avec :
- “Quelques réactions terre à terre les pieds dans la boue : surtout, ne pas mésestimer la puissance de l’IA pour le meilleur comme pour le pire et nous n’avons encore rien vu… Faire un ‘prompt’ s’apprend et les règles sont connues (nombre de tutos YouTube vous y initient), mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Et ses dessous font très peur. A ce sujet Laurent Bibard (docteur en philosophie, diplômé de l’ESSEC et de Science-Po, directeur de la chaire de la complexité à l’Essec placée sous l’égide d’Edgar Morin,) et Nicolas Sabouret (informaticien, professeur à Saclay) ont publié ‘L’intelligence artificielle n’est pas une question technologique’. Texte éclairant ! Mais nous sommes loin du compte. Et si vous voulez tout savoir de l’IA, sur FUN (pour France Université Numérique https://www.fun-mooc.fr/fr/), je vous recommande le cours gratuit ‘L'intelligence artificielle générative et moi’, de Cécile Dejoux (Professeur des universités au CNAM, Fondatrice et directrice de l’Observatoire des transformations managériales, ‘Learning Lab Human Change’, auteur d'un ouvrage sur l'IA, et dont la chaîne You Tube compte plus de 21 000 abonnés)”.
De son côté, Yves de New-York, tout en reconnaissant que, “pour une béotienne cette histoire d'IA est déroutante.” rappelle que “CANVA ne peut pas remplacer l'artiste qui crée ! Il peut seulement donner des idées. Et moi, entre l’intelligence artificielle et la vraie bêtise, je suis dubitatif”.
Il ajoute : “ Rien ne remplace le pinceau de l'artiste et son inspiration, ou la plume de l'écrivain, qui par définition n'obéissent à aucune règle.” Plus loin : “Ma réaction est celle de quelqu'un qui a fait partie des pionniers de la manipulation d'images numériques en mode ‘raster’ il ya a près de 50 ans, et qui fait toujours tout à la main en utilisant les nouveaux outils disponibles...”.
Vous ne savez pas ce que signifie le mot ‘raster’ ? Je l’ignorais également en bonne béotienne que je suis. Donc, traduction : ‘Les images raster sont compilées à l'aide de pixels, ou de minuscules points , contenant des informations de couleur et de tonalité uniques qui s'assemblent pour créer l'image. Une image matricielle en somme.’ C’est fou ce que l’on apprend en lisant Joyeuses Saisons.
Pour faire bonne mesure et ne pas jeter l’intelligence artificielle avec le cerveau des poètes, il termine en nous invitant à visiter un site d’IA, selon lui, “très chouette”. Est-ce parce qu’on y admire des plagiats détournés d’oeuvres réelles ? The Non Museum Arts visuels - Exploring art in all its possibilities -. Ouf ! Il existe en français : thenonmuseum.etsy.com
La parole est à Xavier de Paris, un autre poète :
- “Il tombe sur Paris une lueur fraiche mais d’une légèreté vénitienne du XVIème siècle, porteuse déjà d’une nostalgie de la splendeur. Assis sur la plage, en cette fin août 2024, j’entends encore quelques cris d’enfants. D’ici quelques jours, ils prendront le chemin de l’enfermement vers une cour dite de récréation où les rires seront différents. A ce moment précis, je sais que la fête estivale est finie, que la lumière d’automne va renaître en septembre. Mais personne n’a pu siffler la fin des festivités car personne n’a annoncé ‘que la fête commence’. Reste l’angoisse du temps qui passe, cette conscience de la finitude…” Plus loin : “Ah ! Vienne, Kartoffeln und Schnitzel pour les intimes ! Elle aussi peut se dire que sa fête est finie, l’histoire moderne l’ayant a jamais condamnée, comme Venise, à vivre éternellement dans les élégances cuivrées de l’automne. Est-ce pour cela que ‘Wien’ (Bécs en hongrois - ça ne sert à rien de le savoir, oubliez ! -) est aujourd’hui considérée comme l’une des plus agréables villes à vivre dans le monde. J’ai toujours aimé Vienne, mais je ne sais vraiment pas comment m’y projeter. À Venise, qui a conscience de sa mort probable par cette eau même qui fit sa prospérité, on peut s’inventer un nouveau futur … Et, grâce à elle, peut-être, je bascule doucement dans cette conscience inquiétante que la fête est finie pour moi aussi … A-t-elle jamais commencé ? L’âge de la retraite : il faut admettre de quitter un monde professionnel où je n’avais pas ma place dans l’égarement de la recherche d’un projet qui n’était définitivement pas le mien. Ce propos est très viennois… Le voyage dans son propre passé, c’est Vienne qui l’a inventé avec la psychanalyse. Ce n’est peut-être pas un hasard, j’en suis certain. Vous me suivez ? Non ? Hélas… Oui ? Rêvons ensemble. Et à suivre peut-être…”
Xavier le poète sera heureux d’apprendre que Monique, de Tours, a “aimé l’humour politiquement incorrect de l’un des commentateurs de votre précédente lettre” (justement, Xavier).
- “Pas vraiment enthousiasmant mais tellement fondé et puis l’humour n’est-il pas une façon de prendre de la distance pour ne pas se trouver trop affecté ? Merci à lui !”, ajoute-t-elle.
À la question :’Faîtes-vous partie des fans des JO ? Et si vous étiez réservé AVANT et l’êtes resté, pourquoi ?’, Dominique de Vincennes nous répond ceci :
- “Appartenant à la catégorie des indifférents et y étant resté, je vous livre quelques réflexions pour défendre cette position. Qu'elle soit minoritaire ou non, c'est la mienne et, comme disait l'humoriste, ‘je la partage’. Je confesse n'avoir qu'un médiocre enthousiasme à assister directement ou par petit écran interposé à des manifestations sportives. Je reconnais que ce peut être un spectacle distrayant et je respecte ses adeptes. Mais, derrière le spectacle, je ne vois plus guère l'engagement que préconisait Coubertin. En d'autres termes, l'abandon quasi généralisé, dans tous les sports, de l'amateurisme et la place primordiale de l'argent est, à mes yeux, un dévoiement condamnable. Le fait que la République en ‘rajoute’ et qu'elle ait trouvé bon d'y adjoindre primes financières (parmi les plus élevées des pays concourants) et décorations me conforte dans l'idée que nous sommes désormais dans un système sportif commercial au service d'intérêts politiques de circonstance. Cela ne retire rien aux efforts et aux souffrances des athlètes pris individuellement mais se rendent-ils compte de ce qu'ils sont exploités comme l'étaient les ‘héros’ des jeux romains (panem et circenses). Certes, j'aime mieux que l'on flatte les instincts ‘patriotiques’ par un décompte de médailles plutôt que par des communiqués de victoire guerrière sur des gains territoriaux ou un décompte de victimes (…). Et je suis heureux que ces Jeux se soient déroulés sans encombres et que l'organisation française ait fait l'objet de commentaires élogieux. Mais que recherchent les princes qui nous gouvernent : nous faire oublier les autres soucis et problèmes lancinants, comme la sécurité, l'endettement catastrophique et la progression de la drogue dans le pays ?” Plus loin : “Le répit durant ces Jeux n'a permis aucun progrès dans la recherche du compromis qui reste une terra incognita du monde politique français.” Plus loin : “Enfin, j'ai peu apprécié les mises en scène des cérémonies d'ouverture et de clôture. J'y vois, une fois de plus, la marque de l'esprit qui anime un certain microcosme : provoquer, choquer, rompre avec toute racine en prêchant l'universalité, abolir un système de valeurs jugé dépassé. J'y retrouve l'ambiance détestable que l'on observe dans des salles de spectacle parisiennes, et qui m'a fait déserter durablement celle de l'Opéra.”
Le rappel du triste anniversaire du 7 octobre, a suscité des réactions… Celle de Marie-Paule de Nogent sur Marne est sobre : elle nous adresse la profession de foi introduisant ce paragraphe. Alain de Paris, laconique, écrit en majuscules : “JE SIGNE LA PAIX MAINTENANT !”. Quant à savoir si Marie-Paule et Alain sont d’accord sur tout, difficile de répondre. Ils le sont en tout cas sur l’essentiel : massacrer ne sera jamais une solution.
C’est à Jean-Pierre de Nice que l’on doit le titre : ‘Le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire !’. Grâce à lui, j’ai relu ce poème d’Aragon que Jean Ferrat avait repris dans l’une de ses chansons les plus écoutées. Et Jean-Pierre regrette :
- “Malheureusement, on est loin d'en avoir fini avec la barbarie ... ce n'est pas nouveau : les hommes s'y livrent depuis la nuit des temps, et on ne voit pas hélas ce qui pourrait les en empêcher ... Elle a encore de beaux jours devant elle, et elle peut compter sur tout un tas de cinglés, frustrés, exaltés, ‘possédés’, tordus en tous genres, mégalos et autres débiles mentaux, pour continuer à se répandre sur la planète.”
Voilà, c’est dit, merci Jean-Pierre.
Concluons ce verbatim, malgré la noirceur des temps, avec une miette d’humour, grâce à Yves de New-York. Comme Jean-Pierre, il est certain que : “Le fanatisme n'est pas inhumain. L'homme est un loup pour l'homme, comme l’écrivait Hobbes et, avant lui, vers 195 av. notre ère, Plaute dans La Comédie des Ânes - Homo homini lupus est -.”
Il ajoute : “Les experts qui clament ‘La seule façon d'arrêter la guerre c'est de faire la paix’ ne cesseront jamais de m'étonner.” Emporté par son élan, le franco-américain poursuit même dans sa langue de vie quotidienne : ‘Something is wrong with humanity. Call God's tech support: they may be able to fix the problem. Just maybe. They might also advise a reboot of the creation of the world, although some, like François Cavanna, think God fucked up real good on this one.’.
Il nous livre enfin un conseil de lecture ou de relecture de deux archéo pépites de François Cavanna, qui ‘pensait que Dieu s’était bien planté sur ce coup-là.’ (traduction approximative et politiquement correcte d’une phrase d’Yves) :
- ‘Les Ecritures, Les Aventures de Dieu et du Petit Jésus’ (1ère publication Albin Michel 1982, puis Livre de Poche en 1996 ) et ‘Le singe devint con’ (1ère publication 1972, et aujourd’hui au Livre de Poche, ).
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