LENTEUR, CHALEUR, COULEUR, BONHEUR

LENTEUR, CHALEUR, COULEUR, BONHEUR : Un numéro d'été qui annonce du nouveau pour Joyeuses Saisons, vous propose de rester au frais pour visiter le Collège de France ou une Micro-Folie, de revenir en ville, à Nantes, pour admirer le peintre de 'La Vague', d'être salués pour votre fidélité, et, bien sûr, de retrouver votre feuilleton guatémaltèque.

Mémoires Vives
9 min ⋅ 24/07/2025

LENTEUR

Vient le temps d’évoluer. Pour échapper à la routine, ré enchanter le présent, inviter la surprise. Dans ‘Vieillir est une aventure’, le mot important est ‘aventure’. Vieillir, vieux, vieille, vieillesse sont des mots tant utilisés qu’ils … Vieillissent, usés d’avoir trop servi. Pire, ils sont ‘tendance’, on les mélange à toutes les sauces, notamment commerciales. Ils annoncent des revanches, des combats, des lamentations, pire, ils soutiennent des marques et enrichissent des cosmétiques. Lorsque la lettre ‘Joyeuses Saisons’ est née, le mot et ses déclinaisons étaient évités, on en avait inventé d’autres, assez tartes, comme seniors, plus rock and roll, espérait-on. Débarquant dans le silence et l’anonymat, l’ambiance de ‘Joyeuses Saisons, Vieillir est une aventure’, cet OVNI, a attiré l’attention de quelques curieux, acteurs reconnus dans la sphère médiatique ou le développement personnel. En tout cas, j’ai envie de le croire, c’est mon côté influenceuse stagiaire, chacun ses petites vanités. Je vous entends penser : ‘Vous estimez y être pour quelque chose ? Avoir initié une mode, un goût, un style ? Ne rêvez pas, c’était dans l’air du temps. Mettons que vous comptez peut-être au nombre des premiers lanceurs, peut-être même avez-vous anticipé le mouvement, rien de plus.’. Reste qu’aujourd’hui, après deux ans d’existence, cette lettre glisse sa mélodie dans un orchestre symphonique aux multiples instruments. Normal, après tout : on ne cesse de clamer que ces fameux vieux que l’on veut pressurer, rajeunir, lifter, licencier (même avant 64 ans), opérer, euthanasier s’ils cessent d'être beaux, auxquels on veut vendre toujours plus de poudres de Perlin Pimpin au goût de Jouvence, eh bien, ces vieux, ils sont de plus en plus nombreux et ça ne va pas s’arranger. Ils sont l’avenir de l’humanité en quelque sorte. Ces vieux qui ne travaillent pas assez, monopolisent les places assises dans les transports en commun (en tout cas, ils essaient), rechignent à végéter dans des EPAHD, ces vieux auxquels il faut téléphoner deux, trois fois par an pour se donner bonne conscience, il va falloir leur faire comprendre que ni la France, ni la planète - qu’ils ont méchamment abîmée - ne leur appartiennent. Hélas, tous ces frottements, ces reproches croisés, ces moqueries malsaines, risquent de tourner à la guerre des anciens et des modernes. Ou, pire, encourager l’ignorance réciproque : on ne se comprend pas, cessons donc de nous rencontrer. Assez ! Il faut que ça change ! Il faut rendre service aux ‘vieux’ AUTREMENT ! La vie les a bousculés, comme elle nous bouscule tous un jour ou l’autre. Et la vie leur a de nouveau souri, comme elle sourit à tous, brièvement, à la clarté d’un rayon de soleil après la tempête. Il faut les laisser vivre à une place qu’ils ne volent à personne et surtout pas aux gamines et gamins. Il faut saluer leur contribution à la construction d’un monde meilleur. Vaste programme ? On s’y met ensemble ? Jeunes et vieux, tout autant damnés de la terre, unissez-vous ! Si vous les écoutiez vraiment, sans mépris, ces ridés blanchis, ils ont tant de choses à raconter sur des passés que vous n’imaginez même pas. Ces histoires d’antan sont beaucoup plus intéressantes que les objets accumulés toute une vie, encombrant leurs héritiers qui s’en débarrassent rapidement. Ceux qui n’ont pas (ou pas encore) la mémoire qui flanche, se souviennent très bien de quelle couleur était l’aventure. Ils profitent d’avoir atteint ce temps béni où l’on peut dire à peu près n’importe quoi, plus personne ne vous envie ou vous juge. Parce que tout le monde s’en fiche, tout en espérant qu’on radote. Or ces paroles, parfois cyniques, sont aussi parfois sages. Elles disent à ceux qui suivent : ralentissez, nous ne l’avons pas assez fait, ne rêvez pas trop de victoires et d’honneurs, contentez-vous d’aimer. Lenteur, lenteur chérie, je t’adopte.

En somme, il faut donner envie aux humains en croissance de regarder dans le miroir l’image de ceux qu’ils deviendront. Miroir, mon beau miroir, est-ce ainsi que je serai ? Comme souvent ou comme toujours, il faut en revenir au conseil du Prince Salina - oui, celui du Guépard - : ‘Pour ne rien changer, il faut tout changer.’.

Conclusion de ce pavé : Joyeuses Saisons va évoluer, donc rester elle-même tout en empruntant de nouvelles routes, particulièrement celles également assez tendance (je reconnais) de l’intergénérationnel (exercice : articulez cinq fois sans reprendre votre souffle : ‘quel moche mot’). La guerre de tous contre tous, le chaos du monde nous en livre suffisamment. Essayons, modestement d’y substituer des amitiés nouvelles, des intérêts croisés.

Rendez-vous en octobre, chers lecteurs et abonnés, que notre joie demeure. Oui, ce numéro d’été est un numéro de transition. C’est aussi la raison pour laquelle il n’y eut aucune parution en juin, un temps de lenteur. C’était une pause. Ou un prétexte, à vous de choisir.

Vous avez une idée de rubrique que vous souhaiteriez trouver dans la nouvelle formule de cette lettre ? N’hésitez pas, partagez !

CHALEUR

Il fait trop chaud dehors ? Fermez les volets et visitez le Collège de France depuis votre hamac suspendu aux lustres du plafond de votre salon. Pendant l’été, les portes de l’institution restent ouvertes… sur vos ordinateurs, vos tablettes, et vos smartphones. De l’histoire de l’Asie centrale pré islamique à la formation des planètes, en passant par la science des logiciels et le droit international des régions, et mille autres questions scientifiques, littéraires ou artistiques, parcourez leurs vidéos, podcasts et livres numériques. La promesse ? ‘Accès libre, gratuit et rafraîchissant’.

Source du texte et lien d’accès : https://www.college-de-france.fr/fr/le-college/diffusion-numerique-des-savoirs?mtm_campaign=LaLettreDuCollege

Puisque vous avez commencé à regarder le monde à travers d’étranges lucarnes, continuez ! Vous êtes toujours bien au frais dans vos murs ? Ne bougez pas. Même si vous n’êtes pas résident au Pouliguen (clin d’oeil traditionnel aux lecteurs d’ailleurs) vous pouvez visionner le film - réalisé le 5 juin dernier - que le site de La Villette a inséré sur une page dédiée, rendant ainsi hommage au dynamisme de la Micro Folie locale et à celui de l’association Culture en Folie qui la gère et l’anime.

En savoir plus : https://www.lavillette.com/a-la-rencontre-des-mediateurs-et-des-mediatrices-la-micro-folie-le-pouliguen/

Il fait moins chaud ? Vous êtes tenté de sortir vous aérer, explorer d’autres lieux ? Sachez que le réseau Micro Folie compte 610 implantations en France. Ce dispositif porté par le ministère de la Culture et coordonné par La Villette offre un accès ludique aux œuvres des plus grands musées nationaux - plus de 3 200 œuvres numérisées - grâce au ‘Musée numérique’. On jugera de sa richesse et de sa diversité : 12 établissements culturels nationaux fondateurs y contribuent : le Centre Pompidou, le Château de Versailles, la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris, le Festival d’Avignon, l’Institut du monde arabe, le Louvre, le Musée national Picasso-Paris, le musée d’Orsay et de l’Orangerie, le Musée du quai Branly - Jacques Chirac, l’Opéra national de Paris, Grand Palais RMN, Universcience et La Villette. Rien que ça. Outre le Musée numérique, une Micro-Folie propose d’autres activités : un FabLab, une scène ou un Café Folie, une ludothèque. Croyez-moi, ces espaces gagnent à être visités !

Oui, c’était une page de pub, mais non rémunérée, je vous l’assure. Reste pour vous orienter à consulter la carte de déploiement en France : https://www.calameo.com/read/007985640d8a8a2e54809

COULEUR

Continuons à nous réjouir de tableaux colorés. Vous prévoyez de passer par Nantes durant l’été ? Pensez à réserver votre entrée à l’exposition « La vague Hokusai », au musée d’Histoire de Nantes (la seule ville à accueillir un tel événement, j’espère). Elle vous permettra, jusqu’au 7 septembre prochain, d’admirer des chefs-d’œuvre de Katsushika Hokusai (1760-1849), venant du musée Hokusai-kan d’Obuse, au Japon. Hokusai, ce génie, n’a pas seulement livré au monde son illustre Sous la vague au large de Kanagawa’

L’image de ‘La Vague’ se retrouve partout … Ici sur un bracelet. Photo : Sylvie Lainé Juillet 2025

Cette estampe, la 1ère des Trente-six vues du mont Fuji, a fait reconnaître son auteur sur tous les continents, dont l’Europe. C’est Edmond de Goncourt, en 1896, qui la baptisa du simple nom ‘La Vague’ “qui s’éparpille en une pluie de gouttelettes, ayant la forme de griffes d’animaux.”. Oui, c’est en Occident que le peintre acquit sa renommée dans la seconde moitié du XIXe siècle, plus singulièrement en France, berceau du japonisme artistique. L’expert des impressionnistes et de l’art japonais, Théodore Duret, écrivait en 1882 : « C’est seulement depuis que le jugement des Européens l’a placé en tête des artistes de sa nation que les Japonais ont universellement reconnu en lui un de leurs grands hommes. ». Qui aurait pu prédire qu’Hokusai, homme du peuple, méprisé dans le Japon de Meiji (1868-1912), deviendrait l’un des instruments privilégiés de l’influence artistique japonaise ? Hokusai doit sa fortune à la clairvoyance de collectionneurs particuliers qui bravaient au Japon un dogmatisme esthétique et social et, en France, l’académisme institutionnel.

Et Claude Monet racontait une rencontre qui devait tant l’inspirer  :

Ma vraie découverte du Japon, l’achat de mes premières estampes, date de 1856. J’avais seize ans ! Je les dénichai au Havre, dans une boutique comme il y en avait jadis où l’on brocantait les curiosités rapportées par les long-courriers […]. Je les payais vingt sous pièce. Il paraît qu’aujourd’hui certaines se vendraient des milliers de francs.

Une lettre de Charles Baudelaire, apôtre de la modernité, qui préférait la « magie brutale et énorme » des dioramas, vrais par leur fausseté même, aux représentations réalistes, témoigne en 1862 de cette reconnaissance précoce :

Il y a longtemps, j’ai reçu un paquet de Japonneries que j’ai partagées entre mes amis et amies. Je vous avais réservé ces trois-là. […] Elles ne sont pas mauvaises (images d’Épinal du Japon, 2 sols pièce à Yeddo). Je vous assure que, sur du vélin et encadré de bambou ou de baguettes vermillon, c’est d’un grand effet.

Comme le constatait en 1914 l’historien d’art Henri Focillon dans sa monographie consacrée au maître nippon :

Hokusai n’influença aucunement les peintres français, comme on le lit trop souvent : il confirmait et encouragea leurs audaces.

Le clivage persistait lorsque Paul Claudel, alors ambassadeur au Japon, prononça en 1923 une conférence devant des étudiants japonais à Nikkō. Son jugement précise les raisons du succès en France de Hokusai, perçu comme un cousin des peintres de la vie moderne :

(…) Notre goût est resté longtemps loin du vôtre. Notre préférence allait aux peintres de l’École “Ukiyoyé”, (…) : une représentation violente, pompeuse, théâtrale, colorée, spirituelle, pittoresque, infiniment diverse et animée du spectacle de tous les jours. C’est l’homme dans son décor familier et ses occupations quotidiennes qui y tient la plus grande place. Votre goût, au contraire, va vers les images anciennes, où l’homme n’est plus représenté que par quelques effigies monastiques qui participent presque de l’immobilité des arbres et des pierres.

Allez, bonne visite !

Source : Cet article est un extrait de celui paru dans The Conversation France du 20 juillet 2025 : ‘Le peintre Hokusai était une icône en France avant d’être reconnu au Japon’ dont l’auteure est Sophie Basch, professeur de littérature française, Sorbonne Université. Republié à partir de https://theconversation.com sous licence Creative Commons.

BONHEUR

Chers Abonnés, chers lecteurs, c’est un bonheur de vous écrire cette lettre dont la seule ambition est de vous divertir et de vous proposer des réflexions légèrement (très légèrement) culturelles, de libres propos et autres papotages. Nous y partageons des sourires, des impressions de voyages et de lectures, des convictions qui nous relient et nous unissent et parfois nous distinguent les uns des autres.

Votre intérêt est une raison d’être, merci !

Certains d’entre vous commentent, suivent des sujets, contribuent à l’originalité de cette lettre en y proposant des récits, des écrits, des avis. La diversité des convictions et opinions s’y affirme : des positions opposées s’y expriment, sans rejet me semble-t-il, entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, entre ceux pour qui le collectif est un enjeu et ceux pour qui la survie individuelle est la seule piste. Merci à celles et ceux qui contribuent, cette lettre sera toujours plus ouverte aux débats, elle accueillera, c’est prévu, davantage d’auteures et d’auteurs, davantage de partenaires.

Merci et bienvenue à celles et ceux qui rejoindront l’aventure, merci à nouveau à celles et ceux qui y ont participé, merci à : Jean-Pierre de Nice, Xavier (Jens Dewijlder pour les intimes) et AL de Paris, Isabelle et Yves, de New-York, Dominique de Vincennes, Monique de Tours, Fulvio de Milan, Philippe et Marion du Pouliguen, Marie-Paule de Nogent sur Marne, Sabine de Villeneuve les Avignon, André de Bangkok, Sandrine de la ‘7ème circonscription de Loire-Atlantique’, Perrine d’Herbignac, Brigitte la parisienne d’Avignon.

Merci pour le partage de belles idées et d’actions généreuses, telle celle de Sabine qui a emmené toute sa (nombreuse) tribu parcourir l’Afrique du Sud, ou celle d’Elodie, formidable fille de Marie-Paule, qui a organisé pour les (chiffre secret) … ans de sa mère la surprise de réunir ses amies d’avant et de maintenant, lesquelles lui ont offert le livre de leurs souvenirs communs.

Merci également à celles et ceux qui se sont aperçus de l’absence de parution en juin… Et s’en sont inquiétés. Cela m’a touchée.

En somme, merci pour ce moment … Et pour tous ceux qui s’annoncent.

ARCHÉO FEUILLETON : CHRONIQUES DU MONDE MAYA

Comment oserais-je vous priver de votre feuilleton ? Rassurez-vous, il survivra à cette frénésie d’évolution qui saisit cette lettre !

Donc, retour vers le Guatemala et le monde maya, étonnant mélange de jungle, de violence et de beauté, avec Jean-Pierre de Nice, et ses feuilletons culturels et historiques. 2013 - 2025 … En 22 ans, rien de nouveau sous le soleil, n’est-ce pas ?

2013 toujours :

La tristement célèbre « United Fruit Company », qui est à l’origine de l’appellation « républiques bananières » des malheureux pays d’Amérique centrale qu’elle avait mis en coupe réglée, avait construit un réseau ferré pour faciliter le transport des régimes de bananes jusqu’aux ports d’exportation. Ce réseau n’était guère développé, mais quelques lignes étaient accessibles aux voyageurs, et on peut encore voir, au Musée des Chemins de Fer à Ciudad de Guatemala, quelques vestiges de ce matériel roulant, dont le wagon présidentiel, qui ressemble furieusement à celui qu’emprunte Tintin dans le « Temple du Soleil ». Abandonné depuis de nombreuses années, le réseau (960 kms au meilleur de sa forme) a peu à peu disparu dans la nature, au sens propre comme au sens figuré : les rails et tout ce qui était revendable ont été pillés. Mais il existe encore une société, « Ferrocarriles de Guatemala », qui détient les droits sur cette « entité » quasi fictive, ce qui permet de caser quelques hauts fonctionnaires et membres de la « Nomenklatura » locale. Et voilà que surgit l’idée de relancer ce réseau ferré ! Discussion entre les administrations concernées (ministère des Finances, « Ferrocarriles de Guatemala », Secrétariat général de la Présidence - ? - et le Procureur général de la Nation - ?? - ) … Et voici qu’une Commission, bien sûr indépendante, vient de condamner l’Etat à verser 16 millions de US$ à « Ferrocarriles de Guatemala » pour racheter ses droits. Derrière tout cela, se profile une certaine compagnie américaine, « Railroad Development Corporation » … dont on découvre que, justement, elle est la propriétaire de « Ferrocarriles de Guatemala » … D’ici qu’on s’aperçoive que ladite «Railroad Development Corporation» est, elle, la propriété de la « Chiquita Brands International Inc. » (nouveau nom de la « United Fruit Company » qui poursuit ainsi et pudiquement son business) … En attendant, les Guatémaltèques s’entassent dans des autobus brinquebalants, seul moyen de déplacement collectif dans le pays, qui roulent comme des fous sur des routes improbables. Et tant pis si de temps en temps il y en a un qui se renverse, entraînant avec lui quelques dizaines de malheureux paysans.

Photo : Sylvie Lainé, 2011, bus guatémaltèque

La chambre de commerce et le ministère de l'économie du Guatemala ont organisé un "sommet des investissements" les 30 et 31 mai 2013. Il a réuni plus de 900 personnes, dont les représentants de 8 pays (Etats-Unis, Espagne, Mexique, Italie, Chine populaire, Taïwan, Colombie, Costa-Rica) et 234 investisseurs professionnels et institutionnels. La France, dont on sait combien le commerce extérieur est florissant, n’avait pas jugé utile d’y participer. Les projets d'investissements ont concerné les infrastructures, l'exploitation minière et le domaine touristique. Les spécialistes ont constaté que le Guatemala était le pays qui offrait dans la région les meilleures possibilités pour les investissements étrangers, grâce à sa stabilité politique et macro-économique, à des règles claires en matière fiscale et juridique, et à des perspectives de croissance importantes. D’ailleurs, sur les 145 milliards de US$ que génèrent les économies des pays d'Amérique centrale, le Guatemala compte pour 50 milliards (35%). Le directeur du tourisme du Guatemala a indiqué que parmi les grands projets de développement de ce secteur, essentiel pour la bonne santé économique du pays,  figuraient notamment un grand complexe touristique et la création d'un aéroport international dans le Sud-ouest. L'ambassadeur du Koweit a déclaré que le fonds souverain de ce pays était intéressé par ces projets. Les investissements étrangers sont absolument indispensables pour le développement du pays. Mais voilà … passées les bonnes paroles et les effets d’annonce, il ne se passe pas grand-chose ! Pourquoi ? L’une des raisons principales de cet immobilisme (relatif) est la farouche opposition d’une dizaine de grandes familles, qui tiennent le pays, et ne veulent absolument pas voir s’y installer des entreprises concurrentes. On est très bien entre soi (pour la plupart, ils habitent aux Etats-Unis ou en Espagne), pourquoi s’acoquiner avec des étrangers qui vont venir perturber nos affaires et partager le gâteau ?

A suivre …

Photo : Sylvie Lainé, 2011, bus guatémaltèque 

*

Vous rêvassez, à moitié assoupis sur l’herbe brûlée de votre jardin de campagne ? Peut-être même vous ennuyez-vous, suprême luxe du temps de loisir.

BREF. Vous jouissez d’un repos bien mérité dans la douceur de l’été. Chut… Bonne sieste et à bientôt !

*

Mémoires Vives

Par Sylvie Lainé

Auteure d’ouvrages de management et essais personnels, conférencière. Curieuse de tout, de rien, de ce qui passe, des informations venues du monde qui change, des paysages, des gens.

Parcours professionnel : stratégie, communication institutionnelle, management, conduite de changement, ingénierie et animation de formation comportementale, coaching de dirigeants et équipes de direction, évolution culturelle des organisations, négociation et communication interculturelle.

Langues d'intervention : français, anglais, italien

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