HEUREUX PRINTEMPS ? Que faire ? Manger les œufs en chocolat de Pâques couronnés de poussins en sucre ? Joyeux œufs ! (à prononcer 10 fois sans respirer : joyeux zeu ?)... Malgré la violence du monde, et les fleuves de sang et les guerres sans fin et l’eau qui manque ou nous inonde ?
Le Printemps… Renouveau, envies de liberté, de douceur et de soleil...Ce numéro 10 propose d’accueillir le printemps en le dédiant aux FEMMES. Vive le féminin, Botticelli, tout ça, la Renaissance, les gardiennes du temple et de l’amour…
* Tu dis OUI ou tu dis NON ? Repenser le consentement : comprendre #MeToo, par Sylvie Lainé
* MEILLEURES VIEILLES : de l’utilité de se casser le fémur, interview de Monique Pierson
* VIEUX HEUREUX… MEILLEURS VIEUX ! Une saine lecture suggérée par Jean-Pierre de Nice
* MEILLEURS ANCÊTRES : comment détourner les oeuvres d’art par Brigitte Legendre
* ARCHEO FEMINISMO : C'è ancora domani, Italiane di ieri, billet d’humeur
* L’ÂGE D’AGIR : URBI ET GOURBI, notre monde est-il devenu un gourbi ? Indignations …
Comprendre #MeToo, par Sylvie Lainé
Récemment, j’ai assisté à une conférence sur les violences faites aux femmes - Repenser le consentement -. Des esprits mesquins se seraient attendus à des lamentations féministes ; mais qu’est-ce qu’elles veulent à la fin ? Eh bien, je n’ai à aucun moment entendu mettre « les hommes » en accusation. En revanche, j’ai (un peu) compris #MeToo, ce mouvement né en 2010 aux Etats-Unis. Irène Théry, l’intervenante, sociologue du droit, spécialiste de la famille, a centré son propos sur la question du consentement. Depuis des siècles, le mot, au cœur de la culture judéo-chrétienne, s’appliquait au cas exclusif du mariage entre un homme et une femme. Le cadre matrimonial fixait alors ce qui est permis, une sexualité sans concupiscence vouée à la procréation, et ce qui est interdit, toutes les autres situations. Cette définition du permis et de l’interdit ne valait que pour les femmes, guidées par une morale sexuelle différente de celle ouverte aux hommes. Les femmes « honorables », c’est-à-dire mariées, n’étaient pas censées apprécier le plaisir, sensation réservée aux hommes. Ceux-ci, risquant de s’ennuyer copieusement avec leurs chères épouses, mères de leur progéniture, dont la pratique devait se limiter à celle dite du missionnaire, s’adonnaient au plaisir avec les « filles perdues », les autres femmes. On pouvait appliquer à ces “autres femmes” la célèbre formule : quand une femme dit non, cela signifie peut-être et si elle dit peut-être, en réalité elle pense oui… La sexualité masculine était faite de conquête et la sexualité féminine de passivité.
Ce n’est qu’au XVIIIème siècle, celui dit-on des Lumières, qu’une question lumineuse s’est posée : et si on laissait la sexualité être régulée par l’amour ? Malheureusement, il était trop tôt pour la poser. Et, merci la Révolution française et Napoléon, l’ordre matrimonial bourgeois a furieusement ressemblé à la morale matrimoniale fixée par l’Eglise. En sortir, c’était laisser la place à l’animalité et à la déviance. Et le viol dans tout ça ? Il débouchait sur une asymétrie des responsabilités face aux potentielles naissances. La loi du 12 brumaire an II (2 novembre 1793) interdit toute recherche de paternité aux mères des enfants nés hors mariage. L’interdiction est au bénéfice de la « volonté masculine » contre celle des mères et des enfants. « Lorsque l’enfant n’est pas reconnu par son père, la mère est chargée seule de remplir les devoirs de la nature envers lui. La loi n’admet pas la vérification de la recherche de la paternité non avouée ». Inscrite dans l’article 340 du code civil, l’interdiction de recherche en paternité fut effective jusqu’en 1912 (loi du 16 novembre 1912). La honte n’était portée que par les « filles-mères ». La fille mère a seule la charge d’élever l’enfant qu’elle met au monde. Cette menace, pensait-on, encourageait les femmes à rester sur la route du devoir ; les victimes se sentaient coupables et les coupables innocents.
Aujourd’hui, la sexualité est séparée de la question du mariage. Chacun fait son choix, on est entré dans l’ère du « démariage », selon le mot d’Irène Théry. Depuis les années 70, celles de la libération sexuelle, celles de la sortie du placard « des autres sexualités », peu à peu, la norme ancienne du consentement au mariage a disparu au profit du consentement à la relation sexuelle. Lorsqu’une femme dit non, cela ne veut pas dire peut-être. Cela veut dire non. Qu’est-ce que consentir à un acte sexuel de nos jours ? MeToo clarifie la réponse à cette question. Quand une femme ne dit PAS non, consent-elle ? NON ! Elle doit dire expressément OUI. Et, pour dire expressément OUI, il faut être en état de le faire, et non pas droguée ou même endormie (accessoirement, le devoir conjugal pour la femme disparaît aussi). Ainsi la honte change-t-elle de camp. La solidarité entre les victimes doit y aider. Et tant pis pour la présomption d’innocence (pas vu, pas pris, pas dit, pas fait). Ainsi une nouvelle forme de conversation sexuelle peut-elle se mettre en place, créant les conditions d’un plaisir véritablement partagé…
1ère de couverture de l'ouvrage MOI AUSSI publié au Ed. du SEUIL
En savoir plus avec le dernier livre d’Irène Théry « Moi aussi, la nouvelle civilité sexuelle » (Seuil, 2022).
L’état du sexisme en France : voir le rapport annuel 2024 (22.01.2024) du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, coordonné par sa présidente, Sylvie Pierre-Brossolette : https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/292718.pdf
Interview de Monique Pierson, propos recueillis par Sylvie Lainé
L’une de mes abonnées, Monique, de Tours, consultante hors pair, est hyper active : auteure d’ouvrages d’une simplicité brillante, animatrice de séminaires mémorables (je le sais pour en avoir co animé un avec elle il y a des années), rédactrice d’un blog de conseils aux dirigeants, cycliste chevronnée, randonneuse infatigable, grand-mère voyageuse… Arrêtera-t-elle un jour ? Cette force de la nature est, récemment, et assez bêtement il faut bien l’avouer, tombée de son vélo. Hôpital, radio, scanner, immobilisation, son fémur l’a lâchée. Drame ? Non, mésaventure. Voici son témoignage pour les lectrices et lecteurs de Joyeuses Saisons… Racontez-nous, Monique …
R : Une chute à vélo juste à l’arrivée devant la porte de mon garage, quoi de plus irritant ! Et me voilà immobilisée pour… au moins 45 jours sans poser le pied par terre. Et je ne compte pas le temps de la rééducation. Vieillir est décidément une aventure ! Parfois c’est aussi une mésaventure !
Vous sentez-vous vieillir ? R : Je vieillis, d’un an chaque année (comme à peu près tout le monde, il me semble), depuis ma venue au monde en 1946. Cela dit, ne me regardant pas vieillir, toutes mes saisons ou presque, ont été joyeuses et le restent. À mon avis, vieillir est avant tout une chance à saisir avant le grand saut.
Cette fracture du fémur va-t-elle changer votre vie ? R : Je ne pourrai plus, avec ce fémur en deux morceaux raccordés, reprendre, chaque été, mes virées d’une semaine à vélo en solitaire, d’un millier de kms … Sans parler de ma prothèse de genou (mais ça, c’était avant). Donc, le GR20, je vais oublier… Mais je ne vais pas cesser de ressentir ce calme intérieur apporté par le nombre d’années que je compte. À mon âge, on n’a pas de temps à perdre en questions ou crainte à nourrir pour l’avenir ! Il faut juste accueillir l’imprévu, comme ce temps de pause imposé à mon corps. Je sais depuis longtemps que la manière dont on vit la réalité a plus d’importance que la réalité elle-même.
Que faire de cette parenthèse ? R : Surtout éviter la colère et la résignation ! Marc Aurèle avait raison : être sage, c’est savoir distinguer ce que l’on peut changer de ce que l’on ne peut pas changer, et accepter sereinement ce que l’on ne peut pas changer. D’ailleurs, grâce aux effets ralentisseurs de l’anesthésie et aux calmants, je n’ai presque pas vu passer la période d’hospitalisation proprement dite. Quant aux 40 jours restant à négocier entre les 4 murs d’une chambre de centre de rééducation fonctionnelle, je les reçois comme un cadeau du ciel. Juste avant de tomber (il n’y a pas de hasard…) j’avais acheté « Le grand virage de l’humanité » du chercheur en physique quantique Philippe Guillemant. Quoi de mieux, à mon grand âge, pour enrichir ma réflexion ? Et puis, parce qu’on ne se refait pas, tant de travaux non programmés m’attendaient. Toujours remis aux surlendemains qui chantent, procrastination oblige, ils s’inscrivent telle une bénédiction dans ces journées à occuper. Je me réjouis de ce temps libéré et inattendu qui va me permettre de travailler encore plus ! Je retrouverai le programmé, le prévu, le quotidien, fin avril et en mai. En somme, mon fémur brisé n’a pas réussi à briser mon dynamisme. J’espère malgré tout ne pas casser mon deuxième fémur…
En savoir plus sur l’activité de Monique : Blog Managers, managés, émois et moi ! : https://www.moniquepierson.com/
Philippe Guillemant : Le grand virage de l'humanité - De la déroute du transhumanisme à l'éveil de la conscience collective / 2021 Ed. Trédaniel. Philippe Guillemant, physicien français du CNRS, spécialiste du chaos et de l'intelligence artificielle, est l'auteur de la Théorie de la Double Causalité, un modèle d'évolution de l'espace-temps qui restaure le libre arbitre, donne une explication rationnelle de la synchronicité et débouche sur un "pont" entre la Science et la Spiritualité.
Une saine lecture suggérée par Jean-Pierre de Nice
Les vieux étant des vieilles comme les autres, il est normal dans ce numéro féminin de laisser une place aux hommes. Spécialement à ceux qui s’intéressent à la vieillesse. C’est le cas de Jean-Pierre de Nice, feuilletoniste des chroniques afghanes, éditorialiste du Bien vieillir, et vieux lui-même. Outre attirer notre attention sur l’adoption définitive au Sénat le 27 mars dernier de la loi sur le « Bien vieillir » (malgré l’abstention des socialistes et des écologistes et l’opposition des communistes … Peut-être qu’ils ne vieillissent pas ?), il nous signale l’ouvrage "Vieillir heureux, c'est possible" du docteur François Sarkozy (oui François, pas l’autre). Selon l’auteur, les vieux ne sont pas condamnés à se dégrader (ouf), à condition d’adopter les bonnes habitudes, dès le plus jeune âge. Par exemple, éviter le tabac, l’un des facteurs majeurs de risque cardiovasculaire avec le surpoids, le diabète, le cholestérol et l’insuffisance rénale (re ouf). À partir de 30 ans, il faut s’adonner à une activité physique régulière pour diminuer la vitesse de réduction des télomères (mais oui, vous savez, ce sont les extrémités des chromosomes, liés au vieillissement. Plus ils diminuent, plus on vieillit). Ne pas oublier non plus de faire travailler son cerveau ! Les gens curieux, qui ont des interactions sociales réussies, vivront plus longtemps et en meilleure santé. Bien sûr, ses recommandations incluent le fameux régime méditerranéen : fruits, légumes, huile d’olive, arachides. Et attention à ne pas consommer trop de viande rouge “qui peut faire le lit de certains cancers”. Tout cela, ça sert à quoi ? A vieillir HEUREUX ! Que ceux qui boivent, fument et mangent du saucisson et de la crème chantilly etc depuis tout petits en limitant leurs loisirs à Netflix se consolent. On n’a qu’une vie, on en fait donc ce qu’on veut (brève d’EHPAD).
Vieillir Heureux, c’est possible, les clés pour vivre mieux et longtemps, de François Sarkozy, Ed. Leduc 2023. L’auteur, après avoir été le président des « Entretiens de Bichat », a lancé et anime une très intéressante et très pédagogique plateforme digitale et émission web : https://www.touspourlasante.tv/
Crédit photo : Brigitte Legendre
Comment détourner les oeuvres d’art par Brigitte Legendre, créatrice d’ambiances qui dérident
Cent façons de les adopter et de les intégrer à notre espace. Soit en faisant évoluer l’environnement : une couleur, un motif pour les valoriser, un mur d’expression, un cabinet de curiosités… Soit en modifiant l’œuvre même, le plus spectaculaire étant de changer le support, de changer son esthétique ou sa taille. Imprimer une sculpture, troquer une toile ancienne pour une très belle impression sur papier « fine Art » et un cadre plus contemporain, ou directement sur Plexi. Modifier le format, plus petit, plus grand, zoomer un détail. Passer de la couleur au noir & blanc… Nos smart phones font des photos d’excellente qualité et peuvent générer toutes ces options sur des sites de personnalisation photo ou, si vous êtes trop occupé par ailleurs, allez chez votre photographe. Ça marche pour une peinture, un dessin, une sculpture, une tapisserie, un objet design… Le changement de support change radicalement la perception, il permet aussi d'exposer des œuvres dans des pièces plus humides. Une façon aussi, en dupliquant un tableau, un dessin, de le partager avec un frère, une cousine, plutôt que de se le disputer !
Coté transmission & fiscalité
La fiscalité des œuvres d’art en France a globalement la même logique que celle du foncier et de l’argent. Elle est directement liée au degré de parenté, et à la valeur en jeu. Le taux d’imposition progresse, avec des logiques très peu sentimentales. Filleule adorée de la défunte, il vous faudra verser 60 % de sa valeur pour profiter de la bague qu’elle vous a laissée, même si sa valeur est « raisonnable » ! Le site impots.gouv.fr est clair, avec une grille entre lien de parenté et valeur transmise, informations précises et simulateur. Quand les valeurs restent « faibles » (on ne parle pas d’un Hockney !), les œuvres et objets peuvent être considérés comme « meubles-meublants » d’un bien immobilier. Reste à définir le mot « faibles ». Le mieux est de s’appuyer sur un notaire et l'une des meilleures solutions, pour ces biens courants, reste de confier à un ami de confiance la répartition, si elle n’a pas été faite avant le décès. Une sorte de « dernière liste de mes envies » informelle et bien utile !
En savoir plus :www.ideeschic.com / Suite dans le n°11
Crédit : Image de www.slon.pics sur Freepik
Billet d’humeur de Sylvie
C'è ancora domani, Il reste encore demain, réalisé et interprété par Paola Cortellesi, dont c’est le premier film, est, dit-on, un phénomène de société. Avec plus de 5 millions d’entrées à sa sortie en Italie en octobre 2023, il semble faire également un tabac en France. Film en noir et blanc, il renoue avec la tradition néo réaliste italienne en nous parlant de cette année 1946, sombre après guerre. Il se veut triste et drôle à la fois, mais on ne le raconte pas, tant il est surprenant. Mise en scène professionnelle, musique adaptée, acteurs excellents, dialogues savoureux, il faut bien sûr le voir en VO. Une pépite ? Sans doute. Pourtant, Il reste encore demain ne m’a pas atteinte. À lire certaines critiques qualifiant l’œuvre d’admirable et ses (quelques) indifférents d’hypo dotés qui n’ont rien compris, il semblerait que je souffre de pulsions politiquement incorrectes. Tant pis. Pour moi, la femme italienne de ces années-là reste Anna Magnani, qui renversa un plat de spaghettis à la sauce tomate en plein dîner en ville sur la tête de son volage Roberto Rossellini fou d’amour pour Ingrid Bergman. Pourquoi n’ai-je pas accroché au film de Paola Cortellesi ? Parce que je n’ai pas ressenti grand-chose. Bizarre, j’adore le vrai cinéma italien, Fellini, Visconti, Scola, Ferreri, Risi, Bellochio, Bertolucci, Rosselini et même, tenez, Nanno Moretti (pourtant un jeunot). Le cinéma italien d’antan me fait pleurer. Ou rire. Le dernier à avoir fait couler mes larmes, était La meglio gioventù, Nos meilleures années, film fleuve de six longues et glorieuses heures, en 2 parties, sorti en 2003, dirigé par Marco Tullio Giordana Le film suit deux frères à travers 40 ans d'histoire européenne, de 1966 à 2003. Etait-ce mon histoire qui était racontée ?
La meglio gioventù est disponible sur diverses plateformes dont You Tube, Amazon Prime Vidéo, Apple TV.
Notre monde est-il devenu un gourbi ? Les indignations de Sylvie …
À la ville et au monde, la traditionnelle bénédiction solennelle donnée par le pape à la ville de Rome et au monde depuis la Place Saint-Pierre à Noël et, dimanche dernier, 31 mars 2024, à Pâques.… Urbi et orbi … Orbi, le monde entier. Oui, mais quel monde ? Meurtri, violenté, nourri de haine et de meurtres, comment cette bénédiction, appel à la Paix, à la non violence, à la fraternité peut-il le consoler ? Ce monde est-il encore habitable ? N’est-il pas trop dégradé pour y vivre ? N’est-il pas devenu un misérable GOURBI, un bouge, un taudis, une tranchée ? Où se cacher pour éviter le pire ? Comment y choisir celles et ceux à sauver en priorité ? Les mères ? Les vieillards ? Les enfants ? Les malades ? Les bien portants ? Les soldats ? Les riches ? Les croyants ? Les scientifiques ? Les bricoleurs ? Les médecins ? Les agriculteurs ? Dilemme. D’abord, ne pas oublier celles que tout le monde oublie, même les féministes les plus radicales : les femmes et filles afghanes effacées de la vie et de tout espoir. Parce qu’agir commence par informer, je salue la formidable campagne d’Amnesty International et Melty : Un parc interdit aux femmes à Paris. Imaginez que certains espaces publics vous soient interdits simplement parce que vous êtes une femme... Inconcevable ? Pourtant, c'est le quotidien des femmes en Afghanistan. La campagne d’Amnesty donne un aperçu de cette réalité en faisant vivre cette interdiction à des passant·es dans un parc à Paris. Les réactions sont éloquentes. Les persécutions subies par les Afghanes constituent un crime contre l’humanité. Pour les soutenir, exigez des visas français pour les femmes et les filles afghanes qui fuient avec cette pétition : https://bit.ly/4c77LO4
Vidéo d’Amnesty : https://www.youtube.com/watch?v=9HVJuixo7HE
Et pendant que j’y suis à m’indigner, je ne comprends pas pourquoi la plupart de nos medias oublient d’indiquer que la résolution de l’ONU appelant à un cessez le feu immédiat à Gaza exige parallèlement la libération aussi immédiate et sans conditions des otages encore détenus (faut-il attendre qu’ils soient tous morts ?). Je ne suis pas insensible au drame humanitaire que vivent la plupart des Gazaouis (pas ceux qui trafiquent l’aide alimentaire). Comment pourrais-je l’être sans renier qui je suis ? Mais je refuse ce silence assourdissant qui condamne à l’indifférence du monde ces enfants, ces femmes, ces hommes, retenus dans des conditions que l’on n’ose imaginer.
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