Dialogue de rentrée

Vivre ensemble, la valeur revendiquée de notre temps, suppose respect de l’autre, tolérance, reconnaissance et acceptation de la différence, des pratiques utiles dans une société aussi multiforme que la nôtre. // En-tête : Une vitrine à Amsterdam, photo S.Lainé Juin 2023

Mémoires Vives
9 min ⋅ 03/10/2023

Bien qu’étant tombée dans la nécessité de l’exemplarité bienveillante lorsque j’étais jeune - éducation traditionnelle oblige - et privilégiant par principe ce qui n’est pas conforme - esprit rebelle oblige -, je suis parfois perdue sinon carrément larguée face à toutes les différences actuelles.

Ayant pris conscience de mon ignorance de la plupart d’entre elles, dont, pour certaines, je ne savais même pas qu’elles existaient, j’ai cherché à combler mes lacunes. Je veux enfin comprendre ce que signifient exactement les termes LGBT, LGBTQ+, LGBTQQI2SAA. Il en existe d’ailleurs peut-être d’autres.

Pour ce faire, j’ai visité un excellent site, certes constituant un plaidoyer pro domo, on ne peut leur reprocher, mais d’ambiance pédagogique et sobre, tout ce qu’il me fallait :  https://drapeau-lgbt.fr/que-veut-dire-lgbt-lgbtq-lgbtqqip2saa-definition-sigles-lgbt/

En bref, qu’ai-je retenu ?

Commençons par les différences les plus simples, que je connaissais déjà, d’autant plus qu’elles ne datent pas d’hier : L, le mouvement lesbien, G, pour ceux qu’on appelle gays depuis les années 70 (avant, on disait homosexuel. C’est toujours possible, tendance vintage snob), B, pour la bisexualité, ceux qui sont attirés autant par les femmes que par les hommes, T, pour Transgenres, ceux qui ne se définissent pas par le sexe attribué à leur naissance.

Continuons  et passons à LGBTQQI2SAA+.

Que ceux qui ne parviennent pas à prononcer cette suite de lettres et chiffres sans reprendre leur souffle soient respectés (chacun sa différence).

Q, pour Queers, je savais. Mais que signifie être Queers ? Si j’ai bien compris, c’est une personne qui refuse d’être enfermée dans ce carcan binaire : masculin ou féminin. Son identité de genre, en somme, c’est qu’elle n’est PAS hétérosexuelle. À partir de là, elle peut être de chacune des couleurs du fameux arc en ciel. Pour ceux qui méprisent l’anglais servi à toutes les sauces, ils pourraient dire en français étrange, bizarre, voire louche. Ce qui donnerait, par exemple  LGBTbizarreQI2SAA+. Pas terrible.

Le 2ème Q, on ne quitte pas l’anglais, correspond au mot Questioning. Comme on s’en doute, ce mot désigne les personnes qui s’interrogent : qui suis-je ? (cela me rappelle Pierre Dac, « À la question Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ?, je réponds : Je suis moi je viens de chez moi et j’y retourne. »). Eh oui, qui suis-je, c’est-à-dire que suis-je ? Je ne le sais pas, je suis en transition.

Est-ce la même chose que I ? NON ! I = Intersexes. Ce sont des personnes auxquelles on ne pouvait assigner, à la naissance, un genre binaire (homme ou femme). Il paraît qu’elles sont rares et qu’il y a plusieurs définitions de « l’intersexuation ».

Vous suivez ? Passons au 2S. Cela veut dire Bispirituels (en fait : Two-Spirit, on n’échappe pas à l’anglais). Être bispirituel, c’est se reconnaître, en esprit, comme homme et femme à la fois.

Quid du A ? Mais oui, Androgynes, bien sûr. Là, je connais ! c’est lorsqu’une femme ressemble à un homme, notamment dans sa tenue vestimentaire ou sa coiffure. C’est aussi lorsqu’un homme choisit de ressembler à une femme, notamment à travers son apparence, sa tenue vestimentaire, sa coiffure. Attention ! Cela peut devenir compliqué si l’on considère qu’il ne peut exister, dans notre monde d’esprit ouvert, de tenue vestimentaire, de coiffure, de posture, de style figé dans une catégorie immuable féminin ou masculin, selon son sexe de naissance.

Ceux qui n’en peuvent plus : cinq minutes de pause. Allez boire un verre de limonade française.

Le 2ème A évoque les Asexuels, qui n’éprouvent aucune attraction sexuelle, envers personne. Ils ne sont pas pour autant abstinents sexuels, paraît-il. Un/e asexuel/le peut vouloir faire plaisir ou engendrer une descendance.

Enfin, le +. Ce sont les autres, tous ceux qu’on risque d’oublier.

Je remercie les auteurs du site consulté, qui a choisi de simplifier son sigle, en le limitant, dans ses différents contenus à LGBTQI+. Grâce à eux, mon vieil esprit s’est ouvert à de nouveaux horizons. Cela dit, ma définition personnelle de la tolérance et de l’inclusivité est de ne pas m’ingérer, de ne pas m’étonner de modes de vie ou de choix sexuels qui ne sont pas les miens. Chacun vit ce qu’il veut sous réserve bien sûr qu’il ne m’impose pas ses orientations. On touche là à un autre concept très tendance, celui de la nature et du contenu du consentement. On verra une autre fois.

Dialogue de rentrée

Reste que je me suis posé une question. Comment nos vaillants enseignants expliquent-ils tout cela à nos chères têtes dont je ne précise pas la couleur, rassurez-vous, je ne commettrai pas un tel impair ?

J’ai donc demandé à l’une de mes proches, qui exerce ce beau métier, ce qu’elle en pense.

Réponse : Notre message aux enfants, c’est soyez comme vous avez envie d’être. Si vous n’êtes pas heureux dans un corps de garçon, vous pouvez le changer. Si vous n’êtes pas heureux dans un corps de fille, vous pouvez le changer. Le problème, quand ils vont commencer à avoir des poussées d’hormones, c’est qu’ils vont peut-être se dire : flûte, j’ai pas le bon corps. Paul, 12 ans, se dira « J’ai envie de me prénommer Pauline, j’espère que mes parents seront d’accord ». Ce concept de genre peut, c’est vrai, les faire douter. « Même si pour moi ce n’est pas encore très clair, est-il exact que je peux devenir ce que je veux ? Il suffira de me faire opérer ? »  En somme, les gamins peuvent se poser de nouvelles questions.

Question : Tu as vraiment l’impression comme enseignante que c’est une vraie tendance chez les gamins de se poser ce  type de questions ?

R : Je vais te parler d’un exemple extrême : il y a 2 ans, un bon ami de mon fils, 15/16 ans, lui confie être attiré par les hommes. À partir de là, mon fils s’est senti mal à l’aise  : fini les soirées pyjama, inconcevable de dormir avec lui, imagine qu’il ait envie de moi… Un peu plus tard, ce jeune homme, bien sous tous rapports, normal, parents divorcés comme tout le monde, rencontre durant son année de maths spé, un homme avec lequel il développe une relation. Sauf qu’en plus, il a peu à peu envie de se féminiser en se maquillant, mascara, rouge à lèvres, boucles d’oreilles, en se laissant pousser les cheveux, en portant des robes.

Q : Il est devenu l’une des lettres, il a changé de genre, sans bouleverser ses hormones, c’est ça ?

R : Il a fini par ne plus se sentir homme et ne pas vraiment se sentir femme. Cet entre deux a duré un peu. Ensuite, il y a 6 mois de ça, revirement, il a compris qu’il n’était ni homme ni femme. Et maintenant, il sort avec une femme, qui ressemble un peu à un camionneur, cheveux quasi rasés, musculature apparente, au demeurant précédemment lesbienne. Le voilà donc lié à quelqu’un qui a des organes féminins, qu’il présente comme sa petite amie, alors qu’elle a l’air d’être un garçon  - canal historique - et que lui est grimé en femme typologie Barbie.

Q : Non ! Je ne te crois pas. Tu en rajoutes là !

R : Je te jure que non, même s’il s’agit évidemment d’un cas peu banal, je te le concède. Mais il illustre ce bouleversement que nous commençons - peut-être - à  vivre.

Q : Les gens vivent bien comme ils veulent à mon avis du moment qu’ils ne l’imposent à personne. Reste qu’encore aujourd’hui, ce sont les dames qui font les bébés… Faut-il faire entrer ces problématiques dans les cursus éducatifs ? Quel sens cela a-t-il ?

R : Reconnais que l’évolution sociétale et, accessoirement, l’accélération des avancées de la science médicale nous orientent vers un changement de paradigmes.  Ce qui passait pour anormal pendant des millénaires le semble moins aujourd’hui. D’ailleurs, de tous temps, les hommes femmes comme les femmes hommes ont toujours existé, dans les légendes comme dans les réalités culturelles. En Inde, les hommes femmes ont leur propre caste, méprisée, rejetée, malmenée mais bien vivante.  Et puis, cela permet d’expliquer pourquoi certains enfants ont deux papas ou deux mamans. Et, c’est important, on lutte ainsi contre certains types de harcèlement scolaire. C’est pourquoi on nous incite à proposer aux élèves des activités « dégenrées ». Nous avons, d’une certaine façon, la charge d’enseigner aux citoyens de demain ce qui peut émerger comme de nouvelles normalités.

Actualité arc en ciel : l’art multicolore

Le drapeau arc-en-ciel dû au graphiste US Gilbert Baker,  inspiré par la chanson Over the rainbow par Judy GarlandLe drapeau arc-en-ciel dû au graphiste US Gilbert Baker, inspiré par la chanson Over the rainbow par Judy Garland

Le Centre Pompidou accueille jusqu’au 13 novembre prochain l'exposition "Over the Rainbow".  Pourquoi ce titre en anglais ? Pour faire plus parisien ? Le propos est de découvrir ce qui se cache derrière des histoires qui, tout au long du 20eme siècle, ont contribué à donner une représentation des sexualités dites minoritaires.

Photographies, films, œuvres graphiques, plus de cinq cents œuvres issues de la collection du Centre Pompidou ont été réunies. Comment les artistes ont-ils participé aux luttes des communautés LGBTQIA+ pour la reconnaissance de leurs droits ?

Bauloise, je n’aurai peut-être pas l’opportunité de me rendre à Paris avant le 13 novembre. Mais ce que le commissaire d'exposition Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur au Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, en a dit sur France Culture, le 23 août dernier  m’incite à l’évoquer en illustration de ce dialogue de rentrée.

LE FEUILLETON de l’été : Fragments d’INDE,  Abécédaire

Le drapeau indienLe drapeau indien

3ème et dernier épisode : S à Z

S comme Services : C’est à sa spécialisation dans les services à haute valeur ajoutée que l’Inde doit sa croissance soutenue. Ce pays est leader mondial des exportations de services informatiques, le premier marché mondial des plateformes américaines – Meta, Facebook et Whatsapp ; Youtube ; X ex Twitter -, une plateforme mondiale d’innovation de grands groupes mondiaux, y compris français - Dassault-Systèmes -, et d’externalisation - Capgemini, Michelin -. (Source : fiche thématique DG Trésor du 19/09/2019). Si vous restez des nostalgiques de l’Inde éternelle, relisez (ou lisez) « La maison et le monde » du Prix Nobel de littérature 1913, Rabindranath Thâktur, dit Tagore (1861-1941).

T comme Taj Mahal : L’hôtel mythique de Bombay… Centenaire en 2003, il doit l’existence à Jamsetji Nusserwanji Tata, fondateur du groupe industriel du même nom. Jamsetji Tata, parce qu’Indien, n’était pas accepté dans les clubs et palaces réservés aux Britanniques. Quelle meilleure réaction que de SE faire construire SON hôtel, l’un des plus prestigieux au monde ? Le Taj est le RV du tout Bollywood. Et du tout Hollywood. La preuve ? C’est là que Madonna est descendue en 2008. Il fait face à la Porte de l’Inde, arche monumentale érigée entre 1915 et 1924 sur le front de mer, pour commémorer la visite du roi George V et de la reine Marie en 1911. Si l’on veut « comprendre » Bombay-Mumbai, cette mégalopole de 21 millions d’habitants, dont un nombre significatif entassés dans des bidonvilles, c’est par cette Porte qu’il faut entrer, en venant de la mer. Respirer une journée dans cette capitale de l’Etat de Maharashtra revient à fumer deux paquets de cigarettes. L’une des attaques de novembre 2008 à Bombay (près de 200 morts et plus de 300 blessés) a touché ce palace, alors partiellement incendié.

Le Taj Mahal face à la Porte de l'IndeLe Taj Mahal face à la Porte de l'Inde

U comme Unesco : À Goa, c’est toute une ville qui est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité établi par l’Unesco : une ville fantôme, Old Goa, « la Lisbonne de l'Orient ». Parmi les églises - édifiés entre 1510 et 1759 - de cette ancienne capitale des Indes portugaises, celle du Bom Jesus y accueille le tombeau de St François-Xavier. Son sarcophage, tout en filigrane d’argent, renferme sa momie. Le mausolée, en marbre d'Italie, fut offert par Cosme III de Médicis, Grand-Duc de Toscane. Comme quoi, gratta gratta, on trouve toujours et partout une présence italienne.

V comme Victoria : Pour Victoria Terminus of course, Chhatrapati Shivaji Terminus, LA gare la plus kitsch qui soit. Baptisée Victoria le jour de son jubilé, en 1887, dessinée par un Monsieur Stevens, elle illustre le plus pur style gothique italien. Or, pour trouver du gothique italien, il faut vraiment voyager… Jusqu’à Bombay, justement, où cette merveille architecturale (?) est, depuis 2004, protégée (bien mal au demeurant) au titre de bâtiment inclus dans la liste Unesco's World Heritage. Décidément, l’Unesco se mêle de tout.

 W comme Wales : Pour Prince of Wales, bien sûr, dont le musée éponyme à Bombay est une merveille de mélange architectural, de fouillis harmonieux, de luxuriance contrôlée. Lui aussi renommé, comme la gare, Chatrapati Shivaji Museum, du nom d’un héros de l’Etat, il fut érigé au début du 20ème siècle, pour commémorer la visite du Prince de Galles. Les collections qu’il préserve sont (presque) aussi riches que les curiosités de ses façades.

 X comme Xavier : François-Xavier (1506-1552), saint et jésuite, débarqua à Goa le 6 mai 1542, pour convertir les Intouchables et les Aborigènes qui n’avaient pas grand-chose à perdre et tout à gagner à croire en Jésus. Après des voyages aux Moluques et au Japon, François-Xavier mourut en Chine. Son corps fut ramené à Goa, où il bénéficie d’une grande popularité. Est-ce parce qu’il y fit instaurer l’Inquisition en 1560 ? On espère que non. Les Chrétiens étaient alors déjà actifs en Inde : leur présence remonte, dit-on, à Thomas l’apôtre. Mais c’est à Goa que leurs monuments sont les plus nombreux et visibles, grâce aux Portugais, qui l’occupèrent 450 ans, jusqu’à fin 1961. Les  Jésuites y jouèrent un rôle particulier et important : ils y introduirent l'imprimerie dès 1556 et fondèrent, en 1557, le Collège Saint-Paul, siège d’une école de médecine réputée dans toute l’Asie. Goa, petit territoire (le plus petit de l’Union Indienne avec ses 3 700 km2), est couvert d’églises, toutes blanches. Les routes sont jalonnées de calvaires, couverts de guirlandes de fleurs, voisinant avec des temples hindous aux couleurs vives ; ils ressemblent à des gâteaux à la crème.

Y comme Yoga : En Inde, on trouve des gourous yogis qui peuvent tout guérir même les maladies incurables et la naïveté. J’ai suivi une séance de méditation yogique au coucher du soleil, organisée sur l’herbe très gazonnée d’un hôtel très chic. J’ai bien failli m’enfuir avant la fin. Sur l’herbe, l’air de rien, des tonnes de petites bêtes vous rentrent partout, dans les yeux, le nez… Or, n’étant pas jaïniste, je n’avais pas de masque. Et, face au soleil couchant, on est mal, même paupières fermées… Enfin, le ton monotone et lancinant de notre « guide » qui psalmodiait en hinglish quasi incompréhensible des conseils style « Retourne dans ton ventre et pense à l’univers » me donnait envie de rire. Bref, je n’ai pas médité.

Z comme Zéro (Source : Wikipedia) : Marcus du Sautoy, professeur de mathématiques à l'université d'Oxford, qui a notamment publié en 2003 La symphonie des nombres premiers - The Music of the primes - (édition française Héloïse d'Ormesson 2005) estime que l'astronome et mathématicien indien de l'Antiquité Brahmagupta est le premier à avoir employé le zéro : « Le texte de Brahmagupta intitulé Brahmasphutasiddhanta (oui, c’est un peu difficile à prononcer), écrit en 628 de notre ère est le premier à faire mention du zéro en tant que nombre à part entière et à inclure un débat sur l'arithmétique du zéro, notamment sur l'acte risqué que représente la division par zéro ». Je vais être franche : cette citation du professeur d’Oxford est, pour moi, carrément absconse. Plusieurs de mes abonnés la comprendront certainement, notamment l’un d’eux, auteur de textes simples sur des sujets parfois obscurs. Il saurait, par exemple, expliquer POURQUOI LE ZÉRO EST-IL SI IMPORTANT ? Et vous, vous posez-vous cette question ?

L’ÂGE D’AGIR : LA MINUTE AFGHANE

Drapeau de la république islamique d’Afghanistan de 2013 à août 2021. Aujourd’hui le seul reconnu par l’ONUDrapeau de la république islamique d’Afghanistan de 2013 à août 2021. Aujourd’hui le seul reconnu par l’ONU

Bien sûr, notre compassion va aux réfugiés arméniens du Karabakh. Bien sûr, elle va aux sinistrés et victimes du récent tremblement de terre au Maroc, et à tant d’autres situations humaines tragiques. Que pouvons-nous faire ? Reprendre l’expression chère à nos politiques de tous bords : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » ?

Au risque d’en choquer certains, je crois effectivement qu’il est impossible de soupoudrer son aide entre toutes les détresses. Certaines nous troublent individuellement plus que d’autres. Notre motivation pour agir est alors plus forte. C’est mon cas s’agissant de l’Afghanistan. L’Afghanistan en général, et plus particulièrement les femmes et filles afghanes. Je me suis déjà, dans cette lettre, fait l’écho d’une définition de plus en plus partagée et aujourd’hui assumée par ONU Femmes : il y a là un crime contre l’humanité.

Quel paradoxe de me tourner vers ce sexe outragé lorsque j’évoque l’arc en ciel des évolutions de genres ! La coexistence de visions du monde aussi éloignées l’une de l’autre me trouble presque autant que le désarroi des victimes. Comment comprendre une telle distorsion de valeurs et de pratiques ? J’en suis incapable. En revanche, je peux concentrer mon attention sur un malheur dont je me sens si proche. Parce que je suis une femme, mais aussi parce que j’ai connu l’Afghanistan en d’autres temps, pas tellement plus réjouissants, il est vrai.

Quittons l’Inde et parlons de cet ailleurs. Il faut relayer les cris silencieux pour les faire largement entendre. Je le ferai de diverses façons. Ainsi, découvrirez-vous dans ma prochaine lettre un « archéo feuilleton » écrit par l’un de mes chers abonnés, qui, lui aussi, a vécu en Afghanistan : Chroniques afghanes.

À bientôt !    

Mémoires Vives

Par Sylvie Lainé

Auteure d’ouvrages de management et essais personnels, conférencière. Curieuse de tout, de rien, de ce qui passe, des informations venues du monde qui change, des paysages, des gens.

Parcours professionnel : stratégie, communication institutionnelle, management, conduite de changement, ingénierie et animation de formation comportementale, coaching de dirigeants et équipes de direction, évolution culturelle des organisations, négociation et communication interculturelle.

Langues d'intervention : français, anglais, italien

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