EN MAI FAIS CE QU'IL TE PLAIT ! EN JUIN REFLECHIS

Photo : Regard d’enfant tourné vers un avenir radieux // Collection personnelle

SOMMAIRE D’EN MAI FAIS CE QU'IL TE PLAIT ! EN JUIN, REFLECHIS

* VIEUX SOIENT LOUES : Le poids du temps, le choc des ans

* UN VIEUX CONTINENT, l’EUROPE qui a mal à son destin

* VOTEZ MIEUX, VOTEZ VIEUX

* ARCHEO FEUILLETON : VIREZ LES VIRUS DE NOTRE VIE ! Histoire du COVID par Fulvio de Milan

* L’ÂGE D’AGIR : ON NE SAIT PLUS OÙ DONNER DE LA COMPASSION, plaidoyer d’André pour la Somalie

BONNE LECTURE !

VIEUX SOIENT LOUÉS : LE POIDS DU TEMPS, LE CHOC DES ANS

Vieux soient loués ! J’emprunte ce titre au journal ELLE dans sa parution du 23 mai 2024, en forme d’hommage : il exprime si bien une nouvelle mode, la vieillesse tendance, entre la vieillesse déchéance et la vieillesse sagesse.

Dans "Avec Philosophie", France Culture a consacré quelques émissions aux âges de la vie. Celle du 24 janvier dernier - “L’âge, c’est dans la tête, vraiment ? “ - , pose une question : nous, Occidentaux, savons-nous encore vieillir ? Les Anciens valorisaient la vieillesse, perçue comme "une chance”, alors que nos sociétés modernes, individualistes, valoriseraient davantage les jeunes et les enfants.

On s’intéressait bien sûr depuis quelques années aux sous de ces “personnes âgées” bien plus riches que leurs enfants ou petits-enfants. Ainsi fut lancée la Silver Economy, les cheveux blancs ayant la couleur de l’argent. Dans la foulée, il fallait condamner “l’âgisme” ou mieux, le “vieillisme” qui sont au racisme ce que les édulcorants sont au sucre, un ersatz de discrimination. Des photographes se sont mis à publier des images avantageuses de femmes de 50 ans (comme si, à 50 ans, on était vieille…) pour décorer Linkedin et autres réseaux sociaux. Et on ne compte plus les podcasts vantant les formidables capacités professionnelles des femmes cinquantenaires… (Ainsi, Plaff : https://podcast.ausha.co/plaff )

Des sociologues et des sexologues plus ou moins célèbres ont affirmé la nécessité d’autoriser, mieux, d’encourager le sexe débridé dans les EPAHD. Un peu comme on veut y accueillir les chiens, les chats, les tourterelles : pour oublier qu’on est relégué dans un lieu hors du monde. Bref, on s’est mis à bafouiller entre le “Reste jeune et tais-toi” et le “T’as d’belles rides, tu sais” avec l’intonation de Gabin s’extasiant sur les yeux de Morgan. Récemment, la mode du “Vieux de tous les pays unissez-vous !” explose. Dans le numéro de décembre 2023 de cette lettre, j’évoquais la création en décembre 2021 du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse et non CNAV, Caisse nationale d’assurance vieillesse). Le projet ? Affirmer que les vieux ne sont pas (ou en tout cas, pas seulement) un marché juteux. La promesse ? « Rien pour les Vieux sans les vieux ». Ce CNAV croît avec une telle rapidité partout en France, avec des antennes et des colloques et des salons et des revendications, que je me demande si je ne vais pas finir par adhérer pour me faire un peu de promo. En savoir plus : https://www.cnav-demain.fr/

Depuis, c’est une marée, que dis-je, un tsunami de productions à la gloire de la vieillesse. Et que je te lance les bistrots Bertha dans les EPAHD (excellente idée, cela dit) ; après tout, les vieux ont eux aussi le droit de se biturer un max pour oublier leur démarche hésitante. Et que je te lance un blog sur les enjeux du vieillissement et du regard de la société. “À l’origine de ce blog, indique sa (jeune) créatrice, il y a un coup de gueule contre la manière dont les vieilles et les vieux sont traités, en particulier quand l’âge se conjugue au féminin. (chacun sait qu’une vieille est, en général, plus vieille qu’un vieux)”. Et voilà le site “Coup de vieilles” est lancé. Si vous voulez tout savoir sur l’andropause, ou le “mythe de l’homme dur” (sic !), allez y faire un tour : https://www.coupdevieilles.fr/

Et, en Italie, paradis du bien vivre et du bien manger (je suis un peu partiale s’agissant de l’Italie), les sites internet de grand-mères expliquant leurs recettes secrètes en vidéo explosent. Ainsi Nonna Natalina, 89 ans, cuisinière en Toscane, prépare des pâtes devant la caméra de son petit-fils, Luca, qui les diffuse sur le net, Tik Tok et autres Instagram. Résultat : des millions d’internautes sont accros. Pardon, je crois qu’on doit plutôt écrire “followers”… Leur plus grand succès est une vidéo de raviolis découpés à l’ancienne avec une assiette : 64 millions de vues. Qui dit mieux ?

Qu’on se le dise : c'est hyper cool d'être vieux ! Antoine de Caunes lance, avec quelques camarades über célèbres le Magazine "Vieux" - 7,90 € le numéro quand même -. C’est très professionnel : maquette léchée, pointue au possible, belles photos, gens connus et plumes célèbres qu’on lit par habitude, débats mous sur thèmes tendance, publicités adaptées en veux-tu en voilà, heureusement mieux présentées que dans Notre Temps ou Pleine Vie. Quant à la newsletter "My beautyfull 70's" de Michèle Fitoussi, saluée (ce qui s’explique, elle y fut rédactrice en chef), dans la parution de Elle citée plus avant, elle va probablement cartonner en donnant la parole à des “personnalités” féminines d’un âge certain qui évoquent leurs routines intellectuelles, entrepreneuriales et cosmétiques. Je l’ai lue et j’avoue : elle n’est pas mal. J’espère que l’auteure dira la même chose sur Joyeuses Saisons, dans l’une de ses parutions. Car, sur ce marché, heureusement, il y en aura pour tout le monde : 26% des français ont plus de 60 ans, soit 15 millions de personnes.

Mais faut-il vraiment faire un tel bruit autour de cette tranche de vie, alors, qu’après tout, « la vieillesse c’est (simplement) ce qui arrive aux gens qui deviennent vieux. », comme l’écrivait  Simone de Beauvoir dans son pavé d’environ 800 pages (La vieillesse, 1970, éditions Gallimard Folio) ? À tous ceux qui clament : “Je vous le dis, une seule solution : restez jeune !”, je réponds “Faites ce qui vous plaît !” (surtout en mai) et soyez convaincus que la vieillesse n’est ni une maladie, ni une récompense, ni un droit acquis, ni, surtout, une identité. Elle est une période de vie dont on dispose à son gré, lorsqu’on ne souffre pas ou pas trop.

UN VIEUX CONTINENT, L’EUROPE, QUI A MAL À SON DESTIN

“Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. » … Au secours, rendez-nous Villepin ! Nous avons besoin de rêves et d’espoir, nous avons besoin d’être grands, nous avons besoin d’un futur et d’y croire. Nous refusons que l’Europe soit aussi mortelle qu’une civilisation, comme semblait le craindre notre Président de la République dans son discours du 25 avril 2024.

La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, proclamée le 7 décembre 2000, introduisait le concept de « valeurs » dans le langage de l’Europe. Depuis, le répertoire associé (dignité, liberté, égalité, solidarité, citoyenneté, justice) forme le principal pilier de légitimation de la construction européenne.

À l’heure où l’association entre démocratie et État de droit ne semble plus aller de soi, il est temps pour nous, les Européens, de RE-interroger nos valeurs. Pour nous y aider, un ouvrage, Les valeurs de l’Europe, un enjeu démocratique, de Justine Lacroix. L’auteure, professeure de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, fait partie du conseil de rédaction de la revue Esprit et a écrit plusieurs livres dédiés aux débats sur la construction européenne. Dans ce texte, elle rappelle les liens indissociables entre liberté individuelle et autodétermination collective, et s’interroge sur la volonté de l’Union de construire un « espace de liberté, de sécurité et de justice ». La bonne nouvelle, c’est que ce livre, Les Valeurs de l’Europe, un enjeu démocratique, issu de conférences prononcées dans le cadre du cycle Europe au Collège de France, publié par les Éditions du même Collège de France, est, depuis le 22 mai 2024, disponible gratuitement, en accès ouvert, sur OpenEditions Books.

https://books.openedition.org/cdf/17294#anchor-resume

Une édition du Collège de France

VOTEZ MIEUX, VOTEZ VIEUX

Rassurez-vous : il n’est pas question de vous suggérer telle ou telle orientation de vote, en prenant prétexte d’une soi-disant sagesse en ce domaine, partagée par nous, les vieux. Cela n’aurait aucun sens, d’ailleurs. Les vieux dispersent leurs votes, selon qu’ils sont urbains ou ruraux, dans telle ville ou dans telle autre, plus ou moins diplômés, plus ou moins à l’aise financièrement. Il s’agit seulement de vous inviter à voter mieux, comme les vieux, c’est-à-dire, tout simplement, à voter. C’est notre seule et peut-être infime chance d’influer quelque peu sur notre devenir, quel que soit celui auquel, individuellement, on aspire. Vous objecterez que tous les vieux ne votent pas. C’est vrai : plus on est pauvre, moins on vote, quel que soit l’âge, la participation est notable selon le niveau de revenus. Ainsi, l’abstention plafonne-t-elle à 46 % dans les foyers dont le revenu mensuel net dépasse 3 000 €, mais atteint 57 % chez ceux qui perçoivent moins de 1 250 € par mois. Mais il est tout aussi vrai que, globalement, toutes catégories sociales confondues, le taux d'abstention des plus de 50 ans n'est que de 37% ! Sur le plan national, cocorico, aux récentes élections européennes, nous avons voté (un peu plus) qu’ailleurs : le taux de participation s'élevait à 51,49% ; sur le plan européen, ce taux est globalement estimé à 50,80%.

Et, maintenant, roulement de tambours et trompettes : VIVE LA BAULE, où l’on choisit de vivre au pays des vacances ! La participation aux élections européennes y a atteint 60,02% - 16 734 inscrits, 10 044 votants - ! Qui dit mieux ? Source : L’Echo de la Presqu’île

ARCHEO FEUILLETON : VIRONS LES VIRUS DE NOTRE VIE !

Une histoire du COVID par Fulvio de Milan

Laissez les chauve-souris en paix ! Tout ce qui ne devait jamais arriver, un roman graphique de Fulvio Salafia, 2020Il vaut mieux être vieux, riche et en bonne santé que vieux, riche et malade, voire encore pire, vieux, pauvre et malade. La santé est le premier bonheur des vieux, voire le dernier, s’ils n’en ont plus d’autre. Or, la maladie les menace davantage qu’elle ne menace les futurs vieux. Ainsi le coronavirus SARS-CoV-2, c’est-à-dire le COVID 19, en a-t-il tué pas mal. Surtout les vieux gros. D’où il ressort qu’il vaut mieux être vieux, mince, riche et en bonne santé que vieux, gros, moche, pauvre et malade. Mais ne nous égarons pas.

Le Covid-19 fait, semble-t-il, un retour (pour l’instant timide), d’après les chiffres de mai 2024 de Santé publique France. Aux USA, c’est le variant « Flirt », très contagieux malgré son nom sexy, qui est devenu dominant. Il fait craindre une vague de contaminations conséquente en Europe avec les rassemblements estivaux (et Dieu sait qu’il va y en avoir). Et un jour, peut-être, qui sait, émergera un nouveau variant, encore plus transmissible et virulent, qui pourrait mettre à nouveau à mal nos systèmes de santé et perturber la vie sociale. Et vous, vous souvenez-vous du COVID ? Est-ce pour vous, déjà, une histoire ancienne ? Tremblez, braves vieux, les pandémies vous guettent encore ! Préparez-vous en retrouvant l’histoire du COVID 19 raconté de façon politiquement incorrecte par Fulvio de Milan, notre dessinateur préféré.

Traduction ci-après1. Un pauvre chasseur chinois de chauve-souris peut-il vraiment être à l'origine d'une catastrophe planétaire ? 2. La chauve-souris est porteuse d'environ 300 000 virus, or la science n'en a, à ce jour, identifié seulement 5 ! 3. Au marché de Wuhan, on abattait et cuisinait quotidiennement des chauve-souris.

Traduction ci-après1. Fin février 2019, le gouvernement chinois a interdit de consommer des animaux sauvages. Mais la médecine traditionnelle continue encore aujourd’hui à utiliser des chauve-souris, des serpents, des pangolins… 2. A Wuhan, on trouve même un laboratoire de recherche sur les virus. On y utilise des chauve-souris et des cochons d’Inde. Or, les protocoles de sécurité n’y sont pas jugés très fiables par les chercheurs européens. 3. De même, au Congo, le virus Ebola a été transmis à des singes par des fruits contaminés par des chauve-souris porteuses du virus. 4. Et les premiers villageois à se nourrir d’un singe contaminé succombèrent à Ebola…

Traduction ci-après1.Mais l’horrible et mortel virus Ebola est plus ou moins resté circonscrit en Centre Afrique, Né dans des forêts congolaises éloignées de centres urbains, il a atteint des populations locales qui ne se déplacent que sur de courtes distances. 2. En revanche, le Corona virus est parti de Wuhan, ville de 11 millions d’habitants, reliée par des liaisons aériennes quotidiennes aux villes du monde entier. 3. A Wuhan et plus largement dans la province de Hubei, on trouve la plus importante concentration mondiale de production automobile. Américains, Japonais, Européens y produisent des millions de pièces détachées exportées sur tous les marchés mondiaux. 4. Le jeune docteur Wenliang, exerçant à l’hôpital central de Wuhan a été alerté mi décembre 2019, par de nombreux cas préoccupants de pneumonies atypiques…

Suite dans le n° 13 de la lettre Joyeuses Saisons, Vieillir est une aventure

En savoir plus sur les travaux de Fulvio de Milan : http://www.fulviosalafia.it/ et https://www.behance.net/fulvio6895

L’ÂGE D’AGIR : ON NE SAIT PLUS OÙ DONNER DE LA COMPASSION

PLAIDOYER d’ANDRÉ POUR LA SOMALIE

Pendant les élections, les tueries continuent… Entre les bébés massacrés par le Hamas, ceux servant de boucliers humains au même Hamas - ces gens qui mettent la charia avant l’hébreu -, entre les Gazaouis manipulés, maltraités, pris autant en otages que les “vrais”, entre le crime contre l’humanité féminine en Afghanistan, dont les enfants disparaissent sous la boue des crues, entre les chrétiens d’Orient assassinés dans leurs églises et les pendaisons en Iran… On ne sait plus auprès de quel groupe humain faire preuve de compassion. Un malaise nous envahit : de quel droit vieillissons-nous quand d’autres meurent avant même l’adolescence ? En quoi nos douleurs et nos lenteurs légitiment-elles nos existences protégées quand d’autres subissent des violences barbares ?

Au point où nous en sommes, on ne sait plus pour quels massacres alerter l’opinion, laquelle s’en fiche un peu. Même beaucoup. Malheureusement. Aujourd’hui il y a des causes politiquement corrrectes, et d’autres non. Il faut à tout prix éviter les secondes, si l’on veut être conforme à l’esprit du temps et éviter de se faire insulter par la foule.

Les abonnés de ‘Joyeuses Saisons’ sont sensibles à toutes les horreurs du monde qui les entoure. Ils observent, alertent, contribuent lorsqu’ils le peuvent. Ainsi André, de Bangkok, nous rappelle-t-il qu’en Somalie, la situation n’est pas vraiment plus supportable qu’en Afghanistan. Lesquels remportent la palme de la cruauté, les Talibans ou les Shebabs ?

Merci André, de ce plaidoyer pour la Somalie !

Source photo : André V. de Bangkok (Thaïlande)La Somalie, pays de la Corne de l'Afrique, a connu des décennies de conflits et d'instabilité. Depuis la chute du régime de Siad Barre en 1991, elle a été plongée dans une guerre civile avec des périodes de famine, de violence et de chaos politique. Différentes factions et groupes armés se sont battus pour le contrôle du pays, et le gouvernement central a souvent été faible ou inexistant. Les Shebabs, ou Al-Shebab, sont un groupe islamiste militant qui a émergé au milieu des années 2000. Leur nom signifie "les jeunes" en arabe. Al-Shebab est affilié à Al-Qaïda et vise à instaurer un État islamique en Somalie en suivant, à l’instar des Talibans, une interprétation stricte de la charia. Ils contrôlent des portions de territoire dans le sud et le centre de la Somalie et mènent des attaques violentes contre le gouvernement somalien, les forces de l'Union africaine et les civils. Dans les régions occupées par Al-Shabaab, le pays est confronté à la sécheresse et à une grave insécurité alimentaire. La situation y est particulièrement difficile pour les femmes et les enfants. Sous le contrôle des Shebabs, les femmes sont soumises à des restrictions sévères et à des pratiques discriminatoires. Elles doivent se conformer à des codes vestimentaires stricts, et leur accès à l'éducation et aux soins de santé est extrêmement limité. Les mariages forcés et les violences sexuelles sont quasiment la norme. La famine récurrente et les enfants qui meurent de faim et de maladies infectieuses s’ajoutent à la misère sans issue. En comparaison avec l'Afghanistan sous les Talibans, la situation en Somalie sous les Shebabs présente réellement des similitudes en termes de répression et de violence. Mais qui se préoccupe des Somaliennes ? Leurs conditions de vie, dont personne ne parle, sont largement comparables à celles des Afghanes.  En outre, la Somalie est le pays le plus touché au monde par le drame des mutilations génitales de filles. 98% des filles âgées de 5 à 11 ans y ont subi une excision.

En savoir plus … Ou en faire plus : L’ONG CARE se mobilise notamment contre ces atteintes aux droits humains et conduit également des projets portant sur l’alimentation, la santé et l’éducation des femmes et enfants en Somalie : https://www.carefrance.org/

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À bientôt, avec le n° 13 de Joyeuses Saisons …